The Women Effect – Investir autrement
Dans la soirée du 8 Mars, les gens partout dans le monde se pressaient dans les rues, champagne, gâteaux et fleurs à la main. Que faisaient-ils?
La réponse évidente est la célébration de la Journée internationale de la femme, mais ici au Luxembourg, vous ne pouvez pas en être certain(e). Le 8 mars est également le jour où la Banque Internationale à Luxembourg (« BIL ») a célébré son 161e anniversaire. Cette année, les deux événements étaient cependant inextricablement liés puisque la BIL et le LMDF ont co-organisé l’événement autour du Women Effect.
Un des messages clés de l’événement est que la finance et les droits des femmes ne devraient pas aller de pair qu’une seule fois par an. Pour obtenir de meilleurs résultats, tant socialement que financièrement, il reste encore à mettre l’accent sur l’intégration complète des femmes dans la main-d’œuvre. En octobre 1919, les femmes ont obtenu l’égalité de droit de vote au Luxembourg et cela fait maintenant 50 ans que le pays se consacre à l’égalité de rémunération dans la loi. Pourtant, le Ministère de l’Égalité des chances et le Ministère de l’Économie au Luxembourg estiment qu’il faille encore renforcer les initiatives visant à garantir que les femmes et les hommes soient bien intégrés sur le lieu de travail. Leur sentiment a été réitéré par Stéphanie Damgé de Jonk Entrepreneuren Luxembourg asbl et Tania Brugnoni de 1535° Creative Hub qui ont toutes les deux souligné la nécessité pour les hommes et les femmes, les garçons et les filles d’avoir des chances égales.
C’est un message que LMDF a également pris à cœur dans son travail dans les économies émergentes. Nous organisons des événements sur la thématique de l’effet des Femmes annuellement, mais l’adoption d’une perspective de genre fait également partie intégrante de notre processus d’investissement. Chaque fois que nous investissons, nous examinons non seulement la proportion de femmes soutenues par une institution de microfinance, mais nous prenons également en compte le nombre de femmes dans toute la chaîne d’approvisionnement de cette institution, la direction et le conseil d’administration.
Comme l’a montré l’allocution de Mathias Terheggen, directeur général de EDGE Certification, ce ne sont pas seulement le LMDF et la BIL qui font des efforts considérables pour promouvoir l’investissement dans le genre et pour assurer l’égalité des chances dans leur entreprise. Au fur et à mesure que les entreprises réalisent de plus en plus que l’égalité entre les sexes favorise une bonne performance économique et est essentielle au progrès de la société, des efforts supplémentaires sont faits pour le surveiller au niveau organisationnel. Un nombre croissant d’entreprises voudraient analyser la dynamique de genre au sein de leur propre entreprise et à travers les géographies.
Hedda Pahlson-Moller de OMSINT/TIIME a également décrit le chemin vers la valorisation de la diversité au sein des entreprises. Dans un climat de célébration, elle a conçu un gâteau d’anniversaire de diversité qui a vu le passage de l’ignorance des genres à la positivité des genres comme fondements du changement, alors que la complémentarité de genre et l’investissement dans l’optique de genre viennent plus tard, mais qui est tout aussi important.
Pourtant, il y a encore du chemin à parcourir pour faire en sorte que les gens tiennent compte de l’égalité entre les sexes au sein de leurs entreprises et dans leurs investissements. Davantage de partis, et plus particulièrement les hommes, doivent encore entamer ce dialogue. La conférence a été conclue par Sarah Khabirpour avec pour message « qu’il y a encore beaucoup de choses à améliorer sur le plan de la situation de la femme dans le monde des affaires et il y en a encore au moins tout autant à faire sur le plan social. »