La microfinance
et les femmes

L’une des premières choses que nous faisons lorsque nous considérons un investissement, est d’analyser la proportion de crédits qui vont être déboursés au profit des femmes. Nous visons des institutions de microfinance qui accordent 70% de leurs prêts à ces dernières.

Cela peut sembler étrange que nous ne visons pas l’équilibre à 50/50, mais cela vient du fait que nous avons constaté qu’investir dans les femmes est plus lucratif. Les femmes deviennent plus autonomes. Elles sont plus susceptibles d’envoyer leurs enfants à l’école et sont plus susceptibles d’économiser de l’argent pour des situations d’urgences.

Nous visons les communautés les plus pauvres et les plus démunies, en nous concentrant sur les zones géographiquement éloignées et difficiles d’accès. Globalement, dans les pays en développement, seulement 50% des femmes disposent de comptes bancaires. Ceci rend l’obtention d’un prêt pour les femmes encore plus difficile. L’ONU estime que 70% des femmes, propriétaires de petites et moyennes entreprises dans les pays en développement, sont mal desservies par le système financier.

Cet écart, représente une occasion pour les investisseurs en microfinance qui cherchent à aider les plus démunis. Ceci pourrait avoir des conséquences directes sur la performance sociale de ces localités.

Des recherches ont démontré que les femmes sont plus susceptibles que les hommes, de réinvestir leurs revenus dans leur ménage. Une étude de la Banque Mondiale a révélé que 90% des revenus perçus par les femmes sont réinvestis dans leurs familles et leurs communautés. Par conséquent, elles vont dépenser plus d’argent que les hommes dans l’alimentation, la santé, leur éducation et celle de leurs enfants.

Ces effets sont accentués par les formations, comme par exemple l’éducation ou la santé, données par la plupart des IMF avec lesquelles nous travaillons. Au fil du temps, les avantages s’accumulent et aident leurs bénéficiaires à sortir du cycle de pauvreté. Peu à peu la parole se propage et l’avantage se répand sur l’ensemble de la communauté.

Selon McKinsey, briser l’inégalité des sexes aurait le potentiel d’élever le PIB de plus de 10% pour de nombreux pays. Les recherches faites par McKinsey, suggèrent qu’il peut y avoir un ajout de 12 milliards de dollars à la croissance mondiale. Autonomiser les femmes et leur faciliter la réalisation de leurs projets peut aussi aider à diminuer la faim de 100 à 150 millions de personnes dans le monde.

Il existe également des preuves qui montrent que les femmes prennent moins de risques que les hommes et qu’elles sont moins susceptibles de ne pas repayer leurs prêts. Cela rend les investissements en faveur des femmes un bon choix.

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